voilà, c'est fini......

Me voilà de retour après une longue absence, avec Hervé, c'est fini, pour de mauvaises raisons, qui n'en sont pas d'ailleurs, des raisons...

Ses doutes ont eu raison de ma patience, de mes certitudes, je l'ai quitté avant qu'on se fasse du mal, à contre coeur, avec le ventre tordu de ces mots que je n'avais pas envie de prononcer, mais qu'il fallait dire, parce que moi j'en avais le courage et pas lui.

On se quitte quand on s'aime ? ben oui, nous oui. Je n'ai jamais aimé quelqu'un comme lui, il a fallu que j'attende 30 ans pour découvrir ce qu'aimer voulait dire, mais comme la vie est une pute édentée, et que régulièrement elle me chie dans les bottes, et ben voila.... avec moi rien n'est jamais simple, sentimentalement parlant, il faudrait vraiment que je m'y fasse !

On ne s'est pas vu pendant 15 jours et puis mardi dernier, il est venu diner à la maison, je suis arrivée 10 minutes avant lui, j'avais pris l'apéro avec des potes au bar et j'étais complètement brulée...glamour à mort... On s'est dit bonjour dans l'entrée sans se toucher, en se contournant soigneusement, pour se tomber dans les bras à peine arrivés dans le salon. Et puis comme si on avait remonté le temps, l'espace d'une soirée, on a parlé en s'embrassant en se tenant la main, en se calinant, comme si rien ne s'était jamais passé, comme si toute cette douleur n'avait jamais existée. On a fait l'amour, comme avant, mais l'orgasme passé, le retour à la réalité a été brutal. On s'est séparé, mal, genés, parce que cette parenthèse, même magique, a jeté du sel sur nos blessures tout justes cicatrisées.

Je me suis dit que cette soirée me permettrait de le reléguer au rang de mes "plans cul", mais c'est juste pas possible, je peux essayer de lui faire croire ce que je veux, il me connait, il sait, je sais, mais nous en sommes incapables. Incapables de saisir le bonheur qui est au bout de nos doigts, cet or en barre qu'on appelle l'amour, ce truc après lequel le monde entier court. Nous on l'a, mais on n'en fait rien.

Alors j'ai coupé les ponts, loins des yeux... dit-on. Il me faut du temps, pour que ça fasse moins mal, que je reprenne des forces, que je lui manque, qu'on se rende compte peut-être, que je lui pardonne, que j'accepte, que je me retrouve, que je rétablisse l'équilibre de ma vie, parce que de toutes façons, ça aussi, ça passera...